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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 19:28

L'enchantement des lucioles

 

Valérie Tordjman

 

 

 

 

"Vers 1850, pour rejoindre son époux à la manufacture hollandaise de Nagasaki, Alexandra Van Polder brave les océans et les convenances. Avec elle, débute la saga océanique des Polder.

 

Entre le Japon et l'Amérique, c'est le choc de l'Ancien et du Nouveau Monde, des histoires d'hommes qui domptent les mers et de femmes qui se jettent à l'eau par amour, une merveilleuse alchimie d'image et de magie qui se rejoignent par-delà le temps et les océans jusqu'à Sarah, son arrière-arrière-petite-fille.

 

Et à travers ces êtres de chair et de passions : l'odeur du rivage, le bruissement de la soie, l'arrivée des immigrants sur l'île de Manhattan, la construction du Brooklyn Bridge et partout, d'un continent à l'autre, d'un siècle à l'autre, de l'eau, l'eau primordiale, miroitante, dangereuse." (Présentation de l'éditeur).

 

A travers une belle écriture coulante et poétique, Valérie Tordjam mêle culture japonaise, fascination pour la mer, âme hollandaise des aventuriers du siècle des indes néerlandaises ou culture américaine du temps d'Houdini dans un roman bref et envoutant...

 

Très riche d'enseignement historiques, "L'enchantement des lucioles" devient aussi à travers le destin des Polder une réflexion sur le métier de photographe.

 

Valérie Tordjman est née en 1960 et vit à Paris. Après des études d'histoire de l'art
et d'esthétique, elle a travaillé pour le ministère de la Culture, le Centre national
de la photographie et la Caisse des Monuments historiques. Elle est l'auteur de L’Atelier anthropophage (Belfond, 2002), La Pornographie de l'âme (Le Passage, 2004) Médor & Diego (Le Passage, 2006), Une fraction de seconde (Le Passage, 2008), et Le Jour d’avant (Le Passage, 2010).

 

 

 

Samedi 31 Mars à 16h00, Valérie Tordjman sera à la librairie Cadet pour dédicacer son livre, dans une ambiance simple et conviviale autour d'un verre, venez nombreux !

 

 

 

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 12:58

Idiane

 

Jean Bernard Véron

 

 

 

" Le narrateur, égaré à la frontière austro-hongroise, échoue dans une auberge villageoise peuplée d’individus étranges – un marchand de fourrures, un peintre tuberculeux, une tenancière mystérieuse... Ses yeux tombent sur le tableau d’une toute jeune fille, qui le captive autant qu’il semble fasciner un homme ivre installé à la table voisine.

 

Qui est-elle ? En quoi ce portrait serait-il sacré ? C’est ce que le narrateur va s’attacher à découvrir : avec l’aide d’Anna et de Melle, deux femmes à la fois fortes et fragiles, il remonte le temps jusqu’à la veille de la chute du Mur pour comprendre l’histoire d’Idiane. Peu à peu, il reconstitue l’errance de cette orpheline d’abord réfugiée auprès d’un marchand de fourrures, puis livrée en pâture aux mafieux hongrois.

 

C’est alors qu’elle fait la connaissance d’Ivan, un client régulier dont elle s’éprend jusqu’à envisager de fuir avec lui... Mais que feront-ils de ce rêve de liberté ? Rejoindront-ils la chronique des immigrés, dont certains sont passés de l’Est à l’Ouest ?

 

Un roman excessif et charnel retraçant le destin de personnages broyés par les remous de la grande Histoire, qui oscillent entre désespoir et euphorie. Un décor et une atmosphère qui respirent l’Europe orientale, dont l'intrigue, le rythme et les descriptions ensorcellent le lecteur. Un roman qui inquiète et captive. " (présentation de l'éditeur, Buchet Chastel)

 

Un superbe roman à la plume acérée, où défilent une série de portraits excessifs et de destins tragiques, nous plongeant au coeur de l'est-européen juste avant la chute du mur de Berlin.

 

Jean-Bernard Véron est économiste du développement, journaliste et romancier. Soit trois bonnes raisons de courir le monde. Il viendra dédicacer son livre et échanger avec vous de façon simple et conviviale le Samedi 24 Mars à la librairie Cadet à partir de 16h00. Venez nombreux !

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 17:18

Enfants de poussière

 

Craig Johnson

 

 

Craig Johnson est un auteur américain contemporain, auteur de la série de romans policiers "Walt Longmire" publiés en France par Gallmeister. Il fut, avant de devenir auteur et de s'installer dans un ranch construit de ses mains dans le Wyoming, tour à tour policier, professeur d'université, cow-boy, charpentier ou pêcheur professionnel.

 

"Enfants de poussière" est une expression américaine désignant les enfants non désirés mis au monde par des femmes vietnamiennes ayant eu des relations avec les soldats américains pendant la guerre. C'est le meurtre d'une jeune fille probablement "enfant de poussière", dont le cadavre est retrouvé en plein Wyoming, cet état sauvage et dépeuplé du nord des Etats Unis, qui va rappeler Walt Longmire à ses devoirs de détective, mais aussi à son passé d'ancien enquêteur chez les marines durant la guerre du Vietnam...

 

Tous les ingrédients du bon polar sont réunis dans cette oeuvre : le suspect idéal (un colosse indien Crow ayant tous les attributs du criminel), qui se révèlera bien trop parfait, un détective nonchalant qui se retrouve dépassé par les évènements et submergé par son passé, une petite bourgade sympathique au coeur d'une région sublime, peuplée de personages aux caractères bien dessinés...

 

Nous nous laissons facilement emporter par "Enfants de poussière", un bon roman haletant qui fait voyager tant dans le grand ouest et l'histoire récente américaine que dans le Vietnam des années 60.

 

 

Le site de Craig Johnson :

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 13:44

 

Un matin de grand silence

Eric Pessan

Editions du Chemin de fer

      http://www.mollat.com/cache/Couvertures/9782916130255.jpg

Un tout jeune adolescent se réveil dans l'appartement anormalement vide. Ses parents ne l'ont pas réveillé avant de partir? De l'abandonner?

C'est le moment pour lui de redécouvrir son univers quotidien sous un autre angle tout en s'abandonnant à ses rêveries et ses pensées d'enfants. Ce silence, inconnu des lieux où sa mère habituellement toujours présente, est une découverte précieuse qu'il va choyer jusqu'au bout. Le silence comme miroir reflexif ou comme miroir sans teint, laisse apparaître un nouveau regard sur le monde: les motifs du papier-peint semblent différents et parfois même mouvants...Le clignotant rouge du répondeur annoncerait-il un message que ses parents lui auraient laissé ou ne serait-ce pas plutôt l'annonce de l'autodestruction du téléphone qui va surgir dans quelques secondes?...La ville qu'il voit de la fenêtre depuis son appartement vide est certainement la vue du cosmonaute depuis sa cabine de vaisseau spatiale qui vient d'attérir dans cet étrange paysage...

Le voilà plongé dans une "inquiétante étrangeté", une distance qui permet un regard plus grand, plus large mais aussi plus prêt et nous voici plongé dans un imaginaire en transition, dans un va et vient entre l'enfance et l'adolescence: les inquiétudes du jeune homme qui perd un peu de son innocence sont vites dépassées par l'imaginaire débordant et ludique de l'enfant. Puis surgit l'amertume des fantasmes de transgression de l'adolescent que la douceur de l'enfance recouvre de l'oubli.

"Ce matin, le monde a une fragilité nouvelle".

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 12:52

Boris Khazanov

 

L'heure du roi

 

heure-du-roi.jpg

 

Dans un petit royaume imaginaire qui pourrait se comparer à la République Tchèque ou au Danemark, règne le bon roi Cédric X, médecin de formation. Simple, rêveur, régnant avec douceur sur un peuple aimant et désarmé, il voit l'horrible machine du IIIe reich guidée par le führer envahir son pays.

 

Abattu, soucieux du maintien de l'ordre, il assiste passivement à l'occupation et essaie de maintenir la paix coûte que coûte. Sa cavalerie, telle l'amée polonaise, tentant une offensive désespérée contre les troupes allemandes et ceux-ci, commençant les persécutions raciales dans le royaume, Cedric X va petit à petit voir sa conscience se réveiller et le pousser à commettre un acte de rebellion d'un courage inouï...

 

Au delà de ce qui pourrait s'apparenter à un simple hommage tragi-comique aux résistances de l'est pendant la guerre et le Blitzkrieg, Boris Khazanov nous offre par son ton et surtout sa narration historique une réflexion profonde sur le totalitarisme, le pouvoir, la folie et l'antisémitisme dans une nouvelle profondément humaine.

 

"Du point de vue des notions abstraites et dépassant l'entendement humain - l'Histoire, la Nation, la Politique, ces avortons sinistres de la philosophie hégélienne -, tout cela avait probablement un sens. Du point de vue d'un être humain, l'affaire relevait de l'absurde. La répugnance et la tristesse que fit naître l'identification avec son pays enfant renversé d'un coup de poing par un bandit plongèrent Cedric non pas dans le désespoir, mais dans un état connu des malades mentaux : le sentiment d'irréalité... Or le spectacle absurde dont le souffle naissait précisément de son invraisemblance totale, n'était pas une mystification, ni du délire, ni une fiction littéraire, mais la vraie réalité."

 

Un roman philosophique sur le thème de l'absurde qui renvoie dos à dos les deux grands totalitarismes du XXe siècle. Interdit en Union Soviétique, "L'Heure du Roi" fut d'abord édité en Israël en 1977, puis en France en 2005. Boris Khamazov (qui passa 8 années au Goulag), est aujourd'hui considéré comme une figure de la contestation Russe. La postface de la traductrice Elena Bozano nous aide à saisir toute la portée de son oeuvre.

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 13:37

Collection "Ma toute petite bibliothèque"

des éditions Bayard jeunesse

 

 

Les éditions Bayard propose une collection de "petite bibliothèque": de petits livres réunis dans une petite boîte carrée réunissant des histoires ou des imagiers ou quelques blagues.

"Petites filles des 4 saisons" réuni les histoires très poétiques aux illustrations douces de "la petite fille des nuages", "de l'été", "du printemps", "du nichoir", "de l'automne", "de l'hiver", "de la terre gelée".

 

 

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Il a aussi la petite bibliothèque des "gros mots rigolos" où chaque petit livre est une mine de gros mots drôles et impertinents (par exemple et par titre de livre: "Fesse d'oeuf", "crotte de nouille", "zizi de fourmi", "microbe gluant" ou encore "patate aplatie"...)

 

 

gros-mots.jpg

 

 

La boîte des "7 contes de toujours" assemble entre autres ceux de "Boucles d'or", "Roule galette" mais aussi "La moufle", "Le petit chat têtu", "Trois bons amis"...

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Celle des "7 histoires de Lou le loup" nous amuse beaucoup avec des titres telles que "Lou le loup a très faim", "Lou le loup veut faire pipi", "Lou le loup est de mauvais poil" ou encore "Lou le loup est très en colère".

 

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Enfin la petite bibliothèque "Mes 7 couleurs préférées" est un recueille d'imagier où chaque objet lié à la couleur est à deviner. Poétique et appetissant!

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Et puis encore "Mes 7 comptines à jouer", "Mes 7 comptines à chanter"...et tout le reste de la collection à découvrir! 

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 12:21

"La leçon de photographie.

La nature des photographies"

Stephen Shore

Editions Phaidon

 

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Ce livre pubié en 2007 est un des ouvrages incontournables pour les amateurs de photographie qui souhaitent aborder les notions de base concernant la lecture d'une photographie (des outils pour la regarder ou pour la réaliser).

Richement illustré de photographies de toutes les époques de l'histoire de la photographie, de genre différents (photos de rue, d'art, documentaires ou anonymes) et d'auteurs allant d'anonymes au plus reconnus, le texte court, clair et précis de Stephen Shore abordent en cinq chapitres "la nature des photographies", "le niveau physique", "le niveau représentatif", "le niveau mental" et pour terminer "la modélisation mentale". 

Né à New York en 1947, Stephen Shore fréquente assidûment la Factory d'Andy Wahrol dès l'âge de 17 ans, photographiant l'artiste et son entourage. A l'âge de 23 ans, il devient le premier photographe à être honoré, de son vivant, d'une exposition personnelle au Metropolitan Musuem of Art à New York. Pionnier dans son domaine, Stephen Shore a influencé  des générations de photographes. En 1982 il est nommé directeur du programme d'étude de la photographie à Bard College dans l'Etat de New York. Il occupe aujourd'hui la chaire Susan Weber Soros d'enseignement artistique. 

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 12:13

Le métro est un sport collectif

Bertrand Guillot

Editions Rue Fromentin

 

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C'est avec un grand plaisir que l'on retrouve dans Le métro est un sport collectif l'humour de Bertrand Guillot , celui d'un narrateur sans prétention dont les espoirs et les valeurs se confrontent (mais résistent!) aux différentes scènes de la réalité, et particulièrement, ici, à celles des transports en commun parisien...

Bien qu'adapté à la souplesse de la plume, chaque chronique est le fruit d'un voyage, et chaque situations, qui pourraient être dans les faits assez banales pour des habitués de la RATP, deviennent sous le regard de Bertrand Guillot intéressantes, savoureuses, poétiques ou franchement drôles. 

Le narrateur nous est donc d'autant plus sympathique qu'il soulage parfois notre sentiment de solitude face à tant de comportements humains dont on est tous aussi parfois acteurs spectateurs...


Bertrand Guillot est également l'auteur de B.A.-BA, la vie sans savoir lire (ed. Rue Fromentin) ainsi que de Hors jeu (ed. Le Dilletante-J'ai lu).
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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 17:30


L’armée illuminée


David Toscana


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1968, dans un petit bourg du nord du Mexique, le gros Comodoro, l’enfant gâté Cerillo, la belle Azucena, El Miragulo et Ubaldo l’artiste sont
embrigadés par le prof d’histoire Matus, général  autoproclamé de cette "armée illuminée", pour partir reconquérir le Texas aux Etats-Unis...


Avec délectation nous pouvons suivre le parcours de Matus le marathonien, qui, effrayé par les futures médailles des américains
aux jeux olympique va devenir possédé par des rêves de gloire, de batailles, d’honneur et de patriotisme, et préparer l’invasion du Texas avec son armée comme on préparerait une compétition
sportive. 


Les adolescents, tels des Don Quichotte, ayant traversé le "Rio Bravo" en charrette,
livrent leur première bataille, reprennent "Alamo", se livrent au pillage, a la defense de leir conquete et à toutes les absurdités de la guerre, guidés par un "code d'honneur" du guerrier.


A travers cette fable surréaliste à l’humour permanent (situations rocambolesques, ironie et décalages fabuleux) qui tranche avec des tragedies affligeantes, David Toscana nous livre une
belle réflexion sur la guerre et le nationalisme.


Un roman détonnant qui pousse à l'extrême l'absurdité, une fresque hilarante.

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 12:08

Le bouc emissaire

 

René Girard

 

 

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René Girard, anthropologue, est l'élaborateur de la théorie du désir mimétique : "tout groupe d'homme est travaillé par des mécanismes de mimétisme, d'imitation et de jalousie réciproques, qui sont inéluctablement générateurs de violence. Chacun désire ce que désire l'autre, puis imite les manières de l'autre de désirer, etc. A l'occasion ou sur un rythme plus ou moins cyclique, la fièvre de cette compétition sans issue culmine dans une crise qui menace la cohésion du groupe. Cette remarque qui à prime abord peut paraître anecdotique fonde en fait un principe extraordinairement puissant et général qui permet d'éclairer la quasi-totalité des comportements individuels et collectifs, des scènes de ménage jusqu'aux plus vastes phénomènes historiques depuis l'aube de l'humanité jusqu'aux temps actuels" (Michel Tregger, quand les choses commenceront, Arléa).

 

Après "Mensonge romantique et vérité romanesque" et "La violence et le sacré" dans lesquels le philosophe élabore sa théorie du désir mimétique et "Les choses cachées depuis la fondation du monde"  où simpose le concept de bouc émissaire, Réné Girard s'attache à analyser comment les premières sociétés ont résolu leurs crises mimétiques en chargeant une victime émissaire de tous les péchés du groupe et en la sacrifiant, que ce soit chez les aztèques, pendant la chasse au sorcière, ou pendant les vagues d'antisémitisme au moyen âge. Des analyses lumineuses des mythologies nordiques, grecques, et surtout des mythes des évangiles, mettent en exergue ce système de fonctionnement humain qu'est le bouc émissaire.

 

Grand classique de philosophie et d'anthropologie, le bouc émissaire est une oeuvre incontournable et un grand exercice de lucidité sur soi-même et la société. Les élections présidentielles pendant lesquelles les théories girardiennes vont être en pleine lumière seront l'occasion idéale pour lire, relire, ou faire partager cette oeuvre. 

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